Montréal, le 1er avril 2020  – À la suite d’une consultation de leurs membres, la FTQ- Construction et l’Inter, syndicats représentant 70 % des travailleuses et des travailleurs de l’industrie, prennent officiellement position contre l’idée d’avancer les chèques de vacances et d’annuler les vacances de la construction. En effet, plus de 80 % des répondants se sont officiellement prononcés contre ces propositions.

Le sondage concernait le devancement des chèques de vacances que les travailleurs accumulent chaque année et qui habituellement sont versés au mois de juin.

De plus, les syndicats sont contre la possibilité d’annuler les vacances de la construction qui doivent se tenir du 19 juillet au 1er août. L’annulation des vacances pour tous est une mesure extrême, considérant qu’il existe des dispositions pour permettre aux employeurs de négocier au cas par cas avec les règles déjà en place.

Finalement, il est important de rappeler que pour les deux organisations, la priorité à l’heure actuelle est de reprendre les activités dans l’industrie dans les meilleurs délais de façon saine et sécuritaire soit en respectant les principes de distanciation sociale, de lavage de main, d’isolement et de salubrité dont le premier ministre et le directeur national de santé publique nous parlent depuis le début de cette crise.

Citations:
« Les vacances de la construction ne doivent pas être remises en cause. En ce moment, les gens ne sont pas en vacances. Ils sont confinés dans des situations d’anxiété ou de maladie et s’occupent de leurs proches ce qui est loin d’être favorables au repos. Les vacances de la construction c’est essentiel non seulement pour la conciliation travail- famille, mais aussi pour la santé des travailleurs. » Éric Boisjoly, directeur général de la FTQ-Construction

« Il n’y a aucune raison de devancer les chèques de vacances ni d’annuler la période de vacances, à plus de 4 mois de leur début. Cette période névralgique dans l’industrie touristique doit être protégée pour faire partie de la relance de toutes les régions du Québec. De plus, il est important de rappeler que ces vacances sont planifiées longtemps d’avance, et ce dans plusieurs autres industries. Il est aussi prématuré que risqué de remettre cela en question. » Michel Trépanier, président du Conseil provincial (International)