Montréal, 10 octobre 2019 – Le Conseil provincial (International) veut réagir à la récente sortie publique de l’Association de la construction du Québec sur les besoins de main-d’oeuvre dans l’industrie de la construction.  D’entrée de jeu, par respect pour nos travailleurs et tous les acteurs de l’industrie de la construction, le Conseil provincial (International) déplore que cette étude et la méthodologie qui sous-tend les résultats ne soient pas publiques au moment d’écrire ces lignes. Cependant, l’Inter est d’avis que toute action pour éviter la rareté de main-d’oeuvre dans l’industrie passe par une meilleure rétention, par la qualité des conditions de travail et par la planification des travaux plutôt que des mesures adoptées de manière précipitée sans véritable concertation ni évaluation.

En effet, l’Inter désire rappeler qu’il est contradictoire de parler de pénurie lorsque la moyenne d’heures travaillées par les membres de l’industrie en 2018 se situe à 986 heures, soit environ 6 mois à temps plein et l’équivalent du niveau de 2012. De plus, dans plusieurs régions, ce matin, il y’a plus de 5% des apprentis disponibles au travail qui n’attendent qu’un appel pour contribuer à l’industrie.

L’Inter travaille présentement à développer des pistes d’action pour améliorer la rétention dans notre industrie et s’assurer qu’elle soit attrayante.  En effet, 30% des travailleurs quittent l’industrie durant les 5 premières années, dont 55% des femmes.  C’est pour ça que l’augmentation de la moyenne d’heures par travailleur, une meilleure planification des travaux, la valorisation des compétences et leur maintien ainsi que le respect des conditions de travail seront essentiels pour lutter contre la rareté de main d’oeuvre.

Citation:
“Notre industrie est cyclique et a des particularités auxquelles il faut faire attention.  Avant d’ouvrir des bassins, de diminuer la compétence et la qualification et de dévaloriser les diplômes d’études professionnelles, il est indispensable de travailler à la rétention des travailleurs existants et à l’attraction de nouveaux travailleurs avec des conditions de travail respectueuses de la conciliation travail-famille, une valorisation accrue de la compétence et une meilleure planification des travaux.  Nous sommes prêts à travailler avec tous les acteurs à développer des solutions aux problématiques de rareté, mais pas au détriment des conditions de travail.”
Michel Trépanier, président du Conseil provincial (International).