Notre histoire
À PIED D’OEUVRE DEPUIS 1964
Le Conseil provincial (International) détient sa charte du Département des métiers de la construction (Building Trades Department) de la Fédération américaine du travail- Congrès des organisations industrielles (FAT-CIO – AFL-CIO) depuis 1964.
Il sera amené à jouer pleinement son rôle à la suite de l’adoption de la loi 290, en décembre 1968. À l’époque, cette législation réforma l’organisation des relations du travail dans l’industrie de la construction au Québec.
À L’ORIGINE DU RÉGIME DE RELATIONS DE TRAVAIL DANS LA CONSTRUCTION
Elle reconnaît alors deux associations syndicales pour représenter les travailleurs, soit le Conseil provincial des métiers de la construction – FTQ et la CSN.
Dès 1972, le Conseil provincial (International) mène les négociations dans l’industrie de la construction. Il sera l’artisan de l’élimination des disparités régionales au niveau des conditions de travail entre les salariés exerçant un même métier, spécialité ou occupation. Il sera également l’initiateur d’un régime universel d’avantages sociaux (assurances et retraite) pour les travailleurs de toute cette industrie. À cette époque, le Conseil provincial (International) représente 72 % des travailleurs et ses sections locales sont affiliées à la centrale FTQ.
UNE PREMIÈRE SCISSION EN 1980
À la fin des années 1970, certaines sections locales rompent leur lien avec leur union internationale. Le Conseil provincial (International) n’a d’autre choix que d’expulser ces sections locales. À la suite de cette décision, le gouvernement adoptera la loi 109 en 1980 qui ordonnera la tenue d’un vote en 1981 afin de départager les locaux qui veulent demeurer au Conseil provincial (International) et ceux qui veulent joindre la FTQ. Au terme de ce scrutin, le Conseil provincial (International) représentera 24 % des travailleurs, la FTQ-Construction 46%. Les autres travailleurs sont répartis entre d’autres associations syndicales. C’est ainsi que la FTQ-Construction a été officiellement créée.
Au maraudage suivant, en 1983, le Conseil provincial (International) augmente sa représentativité à 31%, celle de la FTQ-Construction baisse à environ 40 %. À peu de choses près, cette répartition se maintiendra jusqu’à la création du Conseil conjoint en novembre 1998.
Au cours des années 80 et 90, l’absence de majorité au sein des associations syndicales représentatives amène le Conseil provincial (International) et la FTQ-Construction à défendre conjointement plusieurs dossiers, dont celui des négociations. Au fil de ces expériences, les responsables syndicaux pensent que le temps est peut-être venu de réunir les deux associations syndicales. Les discussions se poursuivent plusieurs mois et donnent lieu le 17 novembre 1998 au congrès de fondation du Conseil conjoint formé de ces deux associations syndicales.
UN MARIAGE QUI ÉCHOUE
Ce mariage durera jusqu’à l’été 2004. Des maraudages internes, des philosophies différentes, un mode de fonctionnement très centralisé, amèneront les sections locales affiliées au Conseil provincial (International) à mettre fin à leur association avec la FTQ-Construction au sein du Conseil conjoint.
LE RETOUR DU CONSEIL PROVINCIAL (INTERNATIONAL)
Une requête est présentée au gouvernement libéral pour modifier la Loi sur les relations du travail afin de redonner au Conseil provincial (International) son statut d’association syndicale représentative et confirmer la fin du Conseil conjoint. Le 13 juin 2005, le ministre du Travail, Laurent Lessard, donne suite à cette requête en présentant aux membres de l’Assemblée nationale le projet de loi 116, qui sera finalement adopté en décembre 2006.
Commence alors un vaste plan de réorganisation: emménagement dans de nouveaux bureaux, embauche de personnel, développement d’une nouvelle vision du travail syndical dans la construction, élaboration et mise en oeuvre d’un plan d’action. Les sections locales dotent le Conseil provincial (International) de moyens additionnels pour lui permettre de jouer pleinement son rôle.
Très rapidement, le Conseil provincial (International) multiplie les démarches pour réunir la majorité requise qui permettra de négocier le renouvellement des conventions collectives qui viennent à échéance en avril 2007. L’Alliance syndicale voit le jour grâce à une entente qui intervient avec nos confrères et consoeurs de la CSD Construction et de la CSN-Construction et entreprend cette ronde de négociations avec les différentes associations d’employeurs.
Sans aucune journée de grève, des ententes avantageuses pour les travailleurs sont conclues dans les quatre secteurs de l’industrie de la construction. La FTQ-Construction ne participe pas à ces négociations et empêche ses sections locales majoritaires d’accepter l’invitation faite par l’Alliance syndicale de venir négocier les conditions particulières pour les métiers ou les occupations qu’elles représentent. Elle entreprend également une campagne de désinformation sur les résultats des négociations. Il s’agit d’une campagne très disgracieuse faite de demi-vérités et de mensonges.
LE CONSEIL PROVINCIAL (INTERNATIONAL) POURSUIT SUR SA LANCÉE
Les négociations sont à peine terminées que l’Alliance syndicale commence à réfléchir aux prochaines négociations des conventions collectives qui expireront en avril 2010. Le Conseil provincial (International) participe très activement aux discussions qui amènent au printemps 2008 le Syndicat québécois de la construction (SQC) à se joindre à l’Alliance syndicale pour les négociations de 2010. Le Conseil provincial (International) s’implique également dans la mise en oeuvre d’un comité ayant pour mandat de réécrire les conventions collectives d’une manière plus simple et plus cohérente.
À l’interne, le Conseil provincial (International) continue sa réorganisation en solidifiant ses conseils consultatifs régionaux. Deux bureaux régionaux sont ouverts, l’un à Chicoutimi, l’autre à Rouyn-Noranda. Une tournée provinciale est réalisée en 2008, 2009 et 2010. Bref, le Conseil provincial (International) se rapproche des membres de ses sections locales.
2008 aura été l’année où les sections locales affiliées au Conseil provincial (International) ont réaffirmé leur attachement à leur structure syndicale. Ils ont convenu de s’appuyer mutuellement en signant une charte d’entraide et de solidarité et d’engagement. Au cours des mois qui suivirent, le Conseil provincial (International) et ses sections locales affiliées ont mis en pratique les principes mis de l’avant par cette charte par des actions concertées dans l’industrie de la construction.