En réponse aux arguments avancés par les associations patronales dans une lettre adressée à la CNESST et dont les faits saillants ont été repris dans un article de La Presse le 1er novembre 2022. Le Conseil provincial (International) désire remettre certaines pendules à l’heure.
Nous considérons que les associations patronales sont de mauvaise foi lorsqu’ils affirment que le milieu n’est pas prêt pour l’implantation des mécanismes de prévention. La nouvelle mouture de la loi en santé et sécurité et de ses règlements en prévention ne réinvente en rien ces mécanismes. En effet, l’industrie de la construction a toujours eu comme obligation d’avoir un comité de chantier, un programme de prévention et des représentants en santé et sécurité (RSS) des travailleurs sur des chantiers de grandes importances. La loi ne vient qu’encadrer la formation des RSS qui rappelons-le sont déjà sur les chantiers depuis de nombreuses années.
Nous tenons à rappeler que les associations syndicales offrent déjà de la formation pour les RSS sur les chantiers de grande importance et nous sommes prêts à prendre en charge les éléments obligatoires que l’on retrouve dans la nouvelle mouture de la loi que ces futurs acteurs devront connaître. De plus, les associations syndicales soutiennent de façon continue leurs RSS qui font un travail exemplaire sur les chantiers et qui s’assurent d’une meilleure prise en charge du milieu en collaborant avec tous les acteurs d’un chantier de construction.
La sortie des associations patronales démontre, selon nous, un manque de volonté complète de travailler avec les travailleurs et les travailleuses. Ils ne cherchent qu’à ralentir l’implantation de dispositions qui ne seront que bénéfiques à une industrie qui a un grand besoin de se prendre en main en matière de prévention. Depuis trop longtemps la construction est une industrie où les accidents et les décès sont surreprésentés par rapport à d’autres industries. Le statu quo n’est plus possible et ces changements apportés à la loi sont plus que nécessaires. Il est maintenant le temps que les patrons fassent preuve de courage et affrontent cette nouvelle réalité où la santé et sécurité passe devant les profits.
Il est maintenant le moment de passer à une vitesse supérieure et que tous les acteurs de l’industrie avancent dans le même sens pour assurer un milieu sécuritaire plutôt que de véhiculer des messages de peur et division, car il ne le faut pas l’oublier, c’est ensemble que nous allons faire avancer les choses. Nous demandons donc le respect du cadre établi en matière des rôles et des responsabilités qui incombent aux employeurs et aux travailleurs et travailleuses.